Mettre l’accent sur la santé vaginale : prendre soin de soi durant et après la ménopause
Mettre l’accent sur la santé vaginale : prendre soin de soi durant et après la ménopause
Durant nos années de vie féconde, on a tendance à consacrer beaucoup d’énergie à éviter les grossesses et les infections transmissibles sexuellement, à tomber enceinte ou à simplement être enceinte. Cependant, à la ménopause, un grand nombre de nos besoins de santé changent.
On se concentre davantage sur la prévention et la détection de maladies, comme la maladie cardiaque, le diabète et différents cancers qui sont plus répandus avec l’âge. Par conséquent, nos examens de santé annuels sont aussi différents. Vous savez peut-être que les recommandations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus ont considérablement changé au fil des ans, ce qui signifie que de nombreuses femmes ont seulement besoin d’un test Pap (avec dépistage pour le PVH à risque élevé) tous les cinq ans. La raison à cela est que le cancer du col de l’utérus est beaucoup moins courant en vieillissant (après la quarantaine). Cela dit, un examen pelvien comprend beaucoup plus qu’un test Pap. Même si vous n’avez pas besoin d’un test Pap, nous recommandons un examen gynécologique annuel pour surveiller différentes questions de santé, comme l’incontinence, le prolapsus des organes pelviens, l’atrophie vaginale, les symptômes de la ménopause, les masses dans les seins ou le bassin, ainsi que les cancers du sein, de l’utérus, des ovaires et du côlon.
Au fur et à mesure que l’environnement hormonal change radicalement, il en est de même pour les pertes vaginales et la qualité des tissus dans le vagin après la ménopause. L’œstrogène étant réduit, les pertes deviennent plus épaisses et plus limitées, et leur odeur pourrait changer. De même, les tissus du vagin et de la vulve s’amincissent et se dessèchent. Cela peut entraîner différents symptômes, comme la sécheresse, l’irritation et les odeurs, qui peuvent être tout à fait normaux ou un signe de certaines affections courantes, comme l’infection bactérienne ou à levure, l’atrophie vaginale ou d’autres affections dermatologiques, comme le lichen scléreux. Un examen effectué par un professionnel de la santé chevronné peut vous aider à faire la différence entre un changement postménopausique normal et une situation anormale.
Un grand nombre de femmes se tournent vers les produits en vente libre pour tenter de gérer ces symptômes. Bien que certains produits offrent un soulagement temporaire de la sécheresse et des odeurs, plusieurs peuvent contenir des substances irritantes pour les tissus délicats et de plus en plus sensibles du vagin et de la vulve.
On recommandait aux générations précédentes d’utiliser la douche vaginale pour maîtriser ces symptômes, mais aujourd’hui, ce moyen est particulièrement NON recommandé, car il pourrait pousser les bactéries plus haut dans le conduit vaginal. Si vos symptômes ne s’améliorent pas assez vite ou s’aggravent avec l’utilisation de produits en vente libre, il est important de consulter un professionnel pour déterminer la source des symptômes et les meilleurs choix de traitement.
L’atrophie vaginale est un problème très courant qui touche jusqu’à la moitié des femmes en postménopause. Elle est caractérisée par l’amincissement et la cicatrisation du tissu vaginal en raison d’un manque d’œstrogène, qui cause normalement de la sécheresse et des démangeaisons. Cette affection peut avoir des répercussions profondes sur la qualité de vie au quotidien et constituer un obstacle à la fonction sexuelle. Les lubrifiants et hydratants vaginaux en vente libre peuvent atténuer ces symptômes pour plusieurs. L’hormonothérapie de remplacement, particulièrement à l’aide d’œstrogène topique intravaginal, est un traitement très efficace dans les cas plus graves qui ne réagissent pas à des mesures plus conservatrices. En bout de compte, il n’existe pas nécessairement un moyen de prévenir les changements atrophiques, mais le dépistage et le traitement précoces sont essentiels pour éviter une cicatrisation et des symptômes plus graves plus tard.